Désobéissance civile et luttes environnementales : quelle place pour la (non-)violence ?
Alix Buron,
Chargée de projets à la FUCID
Marchands de peurs, extrémistes, radicaux, écoterroristes, partisans du retour au Moyen-Âge… les attaques de nombreux médias et gouvernements contre les militant·e·s écologistes ne manquent pas. Leur cible privilégiée : ces personnes qui ont décidé d’user de la désobéissance civile, voire du sabotage, en menant des actions illégales, mais qu’elles considèrent comme légitimes pour attirer l’attention sur la destruction du vivant et le manque d’ambition politique face au dérèglement climatique. Il faut dire que le recours aux actes de désobéissance civile par des militant·e·s écologistes a explosé en Europe ces dernières années, rassemblant une poignée d’activistes ou des milliers. Des actions, largement pacifistes, qui suscitent le débat : cette forme d’action est-elle légitime ? La désobéissance civile peut-elle vraiment permettre d’obtenir des avancées dans la lutte climatique, ou est-elle contreproductive ? Et que penser, encore, de ceux et celles qui revendiquent une certaine violence dans leurs actions, comme le sabotage ou l’émeute urbaine ?
Ce sont de ces questionnements qu'est née cette étude. Définition de la désobéissance civile, histoire de la désobéissance comme outil de lutte en faveur du vivant ou des droits humains : Alix Buron, chargée de projets de la FUCID, y pose les bases avant de parler stratégie, efficacité réelle ou supposée de la désobéissance civile, de même que d'actions plus radicales. Elle aborde également la question de la répression des désobéissant·e·s du climat par les États européens, dans un contexte particulièrement inquiétant de criminalisation de ces militant·e·s, de même que de la nouvelle conflictualité portée par les actes de désobéissance civile, qui mettent de plus en plus sous les feux des projecteurs les personnes les plus responsables du dérèglement climatique. En toile de fond : la question de la violence et de la non-violence, si souvent abordée de manière dichotomique, et qu'il est temps de politiser.
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Cette étude est disponible en format papier, que vous pouvez obtenir gratuitement à la demande ou en vous présentant aux bureaux de la FUCID.
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