Enseignement supérieur : lieu de reproduction des dominations

S’il est de plus en plus admis aujourd’hui que les rapports de domination et d’oppression structurent la société, entre sexisme, racisme, classisme… certains lieux peuvent donner à croire qu’ils en sont exempts. Le monde de l’éducation, pendant longtemps, a bénéficié de cet a priori. Plus encore, l’enseignement est considéré comme l’une des clés principales pour résoudre le problème. Pourtant, une récente étude menée en Belgique a révélé que 56% des étudiant·e·s, doctorant·e·s et membres du personnel ont été victimes de harcèlement moral de la part d’une autre personne de leur établissement depuis leur arrivée dans l’enseignement supérieur ; 29,7% de violences sexistes et sexuelles. Des chiffres qui donnent à penser que le problème pourrait bel et bien être structurel.

Guerres de l’eau contre droits humains

L’eau potable est une ressource vitale. Pourtant, 2 milliards de personnes n'y ont pas accès de manière sécurisée et continue. Sa disponibilité tend même à se raréfier : source de croissance pour de nombreuses industries, défaillances des pouvoirs publics, pollutions, conflits frontaliers... Dans cette analyse, Valérie Tilman, chargée de projets à la FUCID, revient sur les raisons principales du déficit d'accès à l'eau potable de qualité dans le monde et la nécessité de se réapproprier ce bien vital, mais de plus en plus marchandisé.

État de guerre : feu sur les droits ?

Ukraine, Palestine : deux guerres aux portes de l’Europe, particulièrement médiatisées et choquantes, à cause de leur brutalité et du manque de respect des règles de la guerre des États engagés. Les conflits, pourtant, sont soumis à des règles internationales qui régulent la façon dont se fait la guerre, notamment pour protéger la dignité des civils qui en sont trop souvent des victimes collatérales – voire des cibles stratégiques. Face à ces crimes de guerre, les réponses de la communauté internationale sont elles aussi fréquemment inégales, posant la question de droits fondamentaux à géométrie variable, selon le pays dans lequel on vit. Dans cet article rédigé par Alix Buron, chargée de projets à la FUCID, nous vous proposons un tour d’horizon des droits de la guerre, mais aussi de leurs failles, entre dédain et hypocrisie, en nous penchant plus particulièrement sur le cas palestinien. Un article comme un avant-goût du prochain FOCUS de la FUCID, actuellement en pleine préparation, et qui se consacrera à la question des inégalités face aux droits humains.

Transition numérique, injustices Nord-Sud et cauchemar écologique

Si le numérique offre de nombreuses opportunités que ce soit en termes d’information, d’éducation, de sensibilisation, de dénonciation, de résistance, d’engagement, de mobilisation,... les impacts environnementaux et les violations des droits humains dont le secteur se nourrit sont également considérables. Dans cette analyse, Valérie Tilman, chargée de projets à la FUCID, décortique le vaste panel d'impacts négatifs générés par le secteur numérique, malgré sa qualification trompeuse de « virtuel », avec une attention particulière portée sur les injustices Nord-Sud. Le constat est en effet clair : il est primordial d'interroger collectivement ces orientations technologiques dans nos sociétés, en regard du bien-être et de l'intérêt commun.

Francine Beya : les angles morts de l’écologie occidentale

Pourquoi est-il nécessaire d’interroger l’écologie telle qu’elle est présente en Belgique francophone ? Explorer ses liens avec le colonialisme, le capitalisme et le patriarcat ? Comment penser d'autres façon de faire l'écologie ? Francine Beya est une militante belgo-congolaise basée à Bruxelles, qui anime notamment un atelier ayant pour objectif de replacer les groupes de personnes marginalisées au centre des réflexions sur les enjeux environnementaux et climatiques. Elle a accepté de répondre à nos questions afin de mettre en perspective les pratiques et décisions écologiques sous l'angle de la décolonisation et des rapports de domination.

Un jeune réalisateur capture la lutte des habitant·e·s contre le dérèglement climatique aux Fidji

Les îles Fidji font parties de ces archipels particulièrement vulnérables face au dérèglement climatique et l'une de ses conséquences : la montée du niveau de la mer. Pourtant, si l'on a tendance à voir avant tout les communautés de ces îles sous le prisme de leur statut de victimes des changements climatiques, un jeune réalisateur a décidé d'en montrer d'autres visages, dans un documentaire soutenu par plusieurs associations, dont la FUCID. Son documentaire, « Na noda duavata – Je suis parce que nous sommes » a en effet été réalisé en dialogue avec certain·e·s habitant·e·s de l’archipel afin de raconter de nouveaux imaginaires, de nouvelles voix. Valérie Tilman, chargée de projets à la FUCID, a interrogé son réalisateur, Adrien Berlandi. Un article à retrouver dans notre dernier FOCUS, la revue de la FUCID (2023-2024 "Climat & Rapports de domination") !