ÉTUDE - Les petits gestes pour le climat : à prendre ou à laisser ?

Les manifestations concrètes de la crise écologique mondiale sont de plus en plus nombreuses et fréquentes. Face à cette réalité, les réponses apportées peuvent être multiples. L’une d’elles, qui a particulièrement le vent en poupe, consiste à s’engager individuellement à travers des petits gestes, qui peuvent aller de la fermeture du robinet lorsqu’on se brosse les dents à la transition vers un régime végétarien en passant par une utilisation accrue voire exclusive des transports en commun ou du vélo pour nos déplacements. En tant que chargé de projets à la FUCID, Antoine Stasse, auteur de cette étude, accompagne régulièrement des groupes d’étudiants et étudiantes qui souhaitent réfléchir à différents enjeux sociétaux. Lorsqu’ils abordent des questions écologiques ainsi que les choses à mettre en place afin de répondre à la crise actuelle, les solutions les plus énoncées tournent très souvent autour de ces petites actions individuelles. Cette étude est une façon de comprendre pourquoi, et pousser plus loin la réflexion autour de ces questions : comment expliquer un tel engouement pour les petits gestes individuels de la part des jeunes ? Ce mode d’action permet-il d’en comprendre et d’en combattre efficacement les causes ? Pourquoi cette rhétorique des écogestes fait-elle l’objet d’autant de critiques par une partie de la société – à tort, à raison, ou à tort et à raison – tout en étant mise en avant par une autre partie de celle-ci ? Ces petites actions sont-elles vraiment la solution ? Ou au contraire, faut-il les abandonner ? Une remise en perspective sur les manières de s’engager afin de lutter contre la crise climatique, ainsi que sur leur potentiel de changement. 

ÉTUDE - La fabrique des héros

Achille, Nafissatou Thiam, Superman, Chesley Sullenberg, Nelson Mandela, Cédric Hérrou, Greta Thunberg... Des épopées homériques aux témoignages de ces nouveaux héros hyper-médiatisés, les héros ornent les rayonnages de nos bibliothèques, dessinent le fil rouge de nombreux documentaires consacrés à leurs engagements et inspirent des films hollywoodiens. Leurs noms sont proposés pour les prix les plus prestigieux et, aujourd’hui encore, on leur érige des statues. Les héros et héroïnes font partie de ces nombreux piliers qui structurent l’engagement : car ils inspirent, sont souvent leaders d’un mouvement, et marquent leur nom dans l’histoire. Mais ils peuvent aussi, paradoxalement, désengager, déresponsabiliser, renforcer les limites d’un mouvement ou des rapports de domination au sein de celui-ci. Cette étude explorera les différentes facettes de ces figures mouvantes, plastiques, parfois controversées, en se concentrant plus spécifiquement sur les héroïnes et héros définis par leurs engagements sociétaux. De l'effet Greta Thunberg au burn-out militant, en passant par les enjeux de diversification des figures héroïques, Alix Buron, chargée de projets à la FUCID, y brosse le vaste portrait de ces personnes qui nous inspirent, leurs effets sur l'engagement, mais aussi leurs limites...  et la nécessité de réinventer la figure héroïque pour faire advenir le changement social.

Catalyser la confiance et porter les revendications citoyennes en temps de crise : les ONG peuvent-elles réaffirmer leur place en tant qu’actrices de changement au cœur des crises ?

Alors que la crise sanitaire n'en finit pas de bouleverser les sociétés à travers le monde, elle a déjà marqué l'histoire et a permis de tirer de nombreuses leçons sur le fonctionnement de nos sociétés. Pour beaucoup, il est ainsi temps de changer les choses, de construire un nouveau récit pour le monde d'après, plus juste et durable. Dans cette analyse, Laura Berg nous offre un condensé de son travail de fin d'études en coopération internationale (HEPN), tissant des liens entre la crise sanitaire et climatique, et tirant les leçons pouvant s'appliquer aux crises suivantes. Elle se questionne également : au sein de ces revendications citoyennes, les ONG pourraient-elles se saisir des opportunités qui se dégagent de la prise en main de la crise du COVID-19 pour réaffirmer leur place d’actrices de changement ?

L’importance de l’accompagnement pédagogique au sein d’une expérience de Service Learning

Depuis l'année académique 2019-2020, la FUCID participe à l'organisation d'activités d'engagement citoyen au sein du cursus universitaire de l'UNamur. Les étudiant·e·s peuvent ainsi s'engager concrètement dans une association, avec un accompagnement pédagogique permettant de réfléchir sur eux-mêmes, leurs études et leur citoyenneté - un processus fortement inspiré du Service Learning, né en Amérique du Nord et du Sud. Dans cette analyse, Antoine Stasse, chargé de projets à la FUCID, tire les enseignements d'une première expérience de cette activité d'engagement citoyen, et la façon dont certains risques (renforcement des stéréotypes concernant les populations rencontrées, difficulté à comprendre les causes structurelles des problématiques rencontrées, etc.) peuvent être minimisés par un processus pédagogique adapté.

Pourquoi s’engager dans une organisation environnementale… et y rester ?

Ces dernières années, les enjeux environnementaux sont devenus un objet de mobilisation citoyenne massive en Belgique et occupent la scène médiatique. Certain·e·s citoyen·ne·s s’engagent ainsi pour l’environnement en participant aux marches pour le climat, à travers des initiatives locales ou encore en devenant membre d’une organisation. En intégrant des groupes de bénévoles de deux organisations environnementales - l'ONG Greenpeace et le mouvement de désobéissance civile Extinction Rebellion - Delphine Saugues, militante et coordinatrice de projets associatifs, s'est ainsi interrogée sur les ressors de ces engagements. C'est en mêlant entretiens, observations directes et contenu théorique qu'elle répond, dans cette analyse, à ces questions : pourquoi, et pour quoi, les individus donnent de leur temps, donnent d’elles·eux ? Et surtout, pour quelles raisons maintiennent-il·elle·s leur engagement au sein d’une organisation spécifique ?

L’apprentissage par l’expérience au service de l’engagement des étudiant·e·s

Les questions liées à l’engagement chez les jeunes font partie des réflexions de nombreuses associations. Comment susciter ou accompagner chez ce public l’envie d’agir pour combattre les injustices, le besoin de s’engager pour défendre ses valeurs ? Comment l’encourager à exercer une citoyenneté plus responsable ? La FUCID, en tant qu’ONG du campus namurois, n’échappe pas à ces questionnements, et sa spécificité fait qu’elle développe également ces enjeux sous l’angle de processus intégrés dans les cursus. Dans cette analyse, Antoine Stasse, chargé de projets à la FUCID, explore ainsi un processus pédagogique adapté à des objectifs d’engagement, développé par la FUCID dans le cadre de stages dits solidaires, au sein de la faculté de droit de l’UNamur.