ÉTUDE - Désobéissance civile et luttes environnementales : quelle place pour la (non-)violence ?

Marchands de peurs, extrémistes, radicaux, écoterroristes, partisans du retour au Moyen-Âge… les attaques de nombreux médias et gouvernements contre les militant·e·s écologistes ne manquent pas. Leur cible privilégiée : ces personnes qui ont décidé d’user de la désobéissance civile, voire du sabotage, en menant des actions illégales, mais qu’elles considèrent comme légitimes pour attirer l’attention sur la destruction du vivant et le manque d’ambition politique face au dérèglement climatique. Il faut dire que le recours aux actes de désobéissance civile par des militant·e·s écologistes a explosé en Europe ces dernières années, rassemblant une poignée d’activistes ou des milliers. Des actions, largement pacifistes, qui suscitent le débat : cette forme d’action est-elle légitime ? La désobéissance civile peut-elle vraiment permettre d’obtenir des avancées dans la lutte climatique, ou est-elle contreproductive ? Et que penser, encore, de ceux et celles qui revendiquent une certaine violence dans leurs actions, comme le sabotage ou l’émeute urbaine ? De ces questionnements est née cette étude, rédigée par Alix Buron, chargée de projets à la FUCID.

Cyberharceleurs : ces militants réactionnaires qui ne disent pas leur nom

Ce sont des raids de quelques personnes ou de milliers lançant leurs insultes, leurs menaces de mort et de viol, des diffusions de photos non consenties, des tentatives de piratages, des informations personnelles divulguées... Le cyberharcèlement peut prendre de nombreuses formes et il est massivement présent sur la toile. Malgré tout, ce phénomène est rarement politisé et la responsabilité du harcèlement est souvent rejetée sur la victime elle-même. Pourtant, un grand nombre de cyberharceleurs répondent à un véritable projet politique : normaliser la violence en ligne pour museler les activistes des droits humains, opprimer des personnes faisant partie de groupes minorisés et faire taire ceux et celles qui défendent des convictions politiques progressistes. Dans cette analyse rédigée par Alix Buron, chargée de projets à la FUCID, nous vous proposons donc une plongée dans le monde du cyberharcèlement, de même que sa portée systémique et politique.

Face à l’urgence climatique, le choix de la désobéissance

Blocage d’autoroutes ou d’usines d’énergie fossile, interruptions d’événements publics, voire jets de liquides sur des vitres d’œuvres d’art… toutes ces actions, plus ou moins acceptées ou décriées, souvent très médiatisées, transgressent des lois pour mettre en lumière le besoin urgent de plus de justice climatique. Quelles sont les stratégies derrière ces modes d’engagement ? Comment s’organise une action de désobéissance civile ? Quels sont les risques encourus par les désobéissants et désobéissantes ? Pinson, activiste désobéissant Code Rouge et Antoine Collard, porte-parole de Greenpeace Belgique, lèvent une partie du voile.

S’engager sur TikTok, vraiment ?

Il y a eu Facebook, Instagram, et désormais TikTok, dont l'utilisation a explosé ces dernières années. Ce dernier réseau social, particulièrement, a essuyé de nombreuses critiques et marques de mépris sur les types de contenus partagés et les personnes utilisant l’application : essentiellement des jeunes. Pourtant, à côté des vidéos de danse, des tutos pâtisserie et des astuces insolites parfois dangereuses, on retrouve également des publications militantes, de droite comme de gauche. Alors, les réseaux sociaux, chantres de l’engagement « post-it » ou réelles plateformes de mobilisation ? Une analyse d'Alix Buron, chargée de projets à la FUCID, pour aller au-delà des préjugés.

Deux jeunes activistes africains en lutte dans leur pays

L'Afrique est le continent qui produit le moins d’émissions de gaz à effet de serre, mais qui en subit le plus les conséquences : pluies torrentielles, canicules et sécheresses font déjà partie du quotidien de plusieurs centaines de millions d’habitant·e·s. Face à l'inaction politique, la population se mobilise : Perk Pomeyie et Nisreen El Sayeen en font partie. Ces deux activistes climatiques - le premier résidant au Ghana et la seconde au Soudan - sont tous les deux des acteurs majeurs de la lutte dans leur pays. Pour la FUCID, ils ont accepté de se raconter : leur parcours de militance, certains enjeux environnementaux et politiques propres à leur pays, mais aussi leur vision de la jeunesse et des coopérations Nord-Sud comme éléments majeurs de lutte face à l'urgence climatique. Une analyse de Maxime Giegas, chargé de projets à la FUCID, à retrouver dans notre dernier FOCUS, la revue de la FUCID (2023-2024 "Climat & Rapports de domination") !

Mouvements écologistes : lutter sans perpétuer les inégalités

Le constat revient sans cesse : dans les grandes manifestations écologiques, les milieux de lutte, les rassemblements politiques, les visages semblent majoritairement blancs et de classe moyenne – ceux des personnes les moins exposées aux risques climatiques. De plus, les collectifs, même se voulant progressistes, reproduisent souvent malgré eux des rapports de domination que l'on retrouve dans la société en général, entre distribution genrée des tâches, agressions sexuelles, commentaires racistes ou homophobes et encore mépris de classe. Alors, comment faire lutte commune ? Comment lutter sans discriminer, sans invisibiliser, sans dominer ? Une analyse d'Alix Buron, chargée de projets à la FUCID, à retrouver dans notre dernier FOCUS, la revue de la FUCID (2023-2024 "Climat & Rapports de domination") !