ÉTUDE - Désobéissance civile et luttes environnementales : quelle place pour la (non-)violence ?

Marchands de peurs, extrémistes, radicaux, écoterroristes, partisans du retour au Moyen-Âge… les attaques de nombreux médias et gouvernements contre les militant·e·s écologistes ne manquent pas. Leur cible privilégiée : ces personnes qui ont décidé d’user de la désobéissance civile, voire du sabotage, en menant des actions illégales, mais qu’elles considèrent comme légitimes pour attirer l’attention sur la destruction du vivant et le manque d’ambition politique face au dérèglement climatique. Il faut dire que le recours aux actes de désobéissance civile par des militant·e·s écologistes a explosé en Europe ces dernières années, rassemblant une poignée d’activistes ou des milliers. Des actions, largement pacifistes, qui suscitent le débat : cette forme d’action est-elle légitime ? La désobéissance civile peut-elle vraiment permettre d’obtenir des avancées dans la lutte climatique, ou est-elle contreproductive ? Et que penser, encore, de ceux et celles qui revendiquent une certaine violence dans leurs actions, comme le sabotage ou l’émeute urbaine ? De ces questionnements est née cette étude, rédigée par Alix Buron, chargée de projets à la FUCID.

Droits humains : entre remises en question, hypocrisie et évolutions

Tour à tour décriés, bafoués, instrumentalisés, remis en cause ou attaqués, les droits humains traversent une crise pour le moins sérieuse. S'ils ont toujours eu pour ambition d’assurer à tout·e citoyen·ne une série de droits afin de leur permettre de vivre dans la dignité, l’égalité et la liberté et s'ils ont régulièrement été revendiqués par des populations opprimées pour servir leur lutte, des critiques accusent également les droits humains d'être souvent impuissants, aveugles aux inégalités, voire carrément au service d'une politique internationale hypocrite. Quelles sont les principales critiques adressées à ces droits ? Pourquoi est-il important de continuer à les défendre dans le contexte mondial actuel ? N’est-il pas nécessaire de les repenser afin de mieux correspondre à ce contexte ? Autant de questions qui seront abordées dans cette analyse rédigée par Antoine Stasse, chargé de projets à la FUCID.

Guerre au Vietnam et agent orange : la longue lutte pour la reconnaissance d’un drame écologique et social

La guerre du Viêt Nam, qui a eu lieu de 1955 à 1975, fut un conflit particulièrement dévastateur pour la population et l'environnement, notamment en raison de l'utilisation de produits chimiques à des fins de destructions massives, dont le tristement célèbre agent orange. Les conséquences sont encore bien présentes aujourd'hui, tandis que des luttes sont toujours menées par certaines de ses victimes : des batailles juridiques de type David contre Goliath, face à des géants de la pétrochimie. Afin de mieux comprendre l'impact de l'agent orange, ainsi que l'histoire des luttes pour la reconnaissance de cet écocide, Anne Xuan Nguyen, chercheuse au GRIP, et Pierre Grega, fondateur du bureau d'études DRIS, ont répondu aux questions de Maxime Giegas, chargé de projets à la FUCID.

Au-delà du droit à un environnement sain : pour un changement de paradigme ?

Le droit à un environnement sain apparaît comme une condition minimale pour que les individus et les peuples puissent mener une existence digne. Mais comment assurer un tel droit quand les modes d’organisation sociale, le fonctionnement économique, les structures de gouvernance et les relations entre les peuples et les groupes sociétaux rendent la reconnaissance d’un tel droit vouée à rester lettre morte ? Comment retrouver un rapport pacifié au monde naturel, non fondé sur l’appropriation et la destruction, un rapport que nous semblons avoir perdu d’abord en Occident, puis à l’échelle de la planète ? Les évolutions juridiques en matière de reconnaissance d’un tel droit peuvent-elles nous rassurer ? Valérie Tilman, chargée de projets à la FUCID, et Amélie Lachapelle, professeure en droit de l’environnement et en droit comparé, explorent des pistes de réponses dans cette analyse rédigées à quatre mains.

Cyberharceleurs : ces militants réactionnaires qui ne disent pas leur nom

Ce sont des raids de quelques personnes ou de milliers lançant leurs insultes, leurs menaces de mort et de viol, des diffusions de photos non consenties, des tentatives de piratages, des informations personnelles divulguées... Le cyberharcèlement peut prendre de nombreuses formes et il est massivement présent sur la toile. Malgré tout, ce phénomène est rarement politisé et la responsabilité du harcèlement est souvent rejetée sur la victime elle-même. Pourtant, un grand nombre de cyberharceleurs répondent à un véritable projet politique : normaliser la violence en ligne pour museler les activistes des droits humains, opprimer des personnes faisant partie de groupes minorisés et faire taire ceux et celles qui défendent des convictions politiques progressistes. Dans cette analyse rédigée par Alix Buron, chargée de projets à la FUCID, nous vous proposons donc une plongée dans le monde du cyberharcèlement, de même que sa portée systémique et politique.